Le 12 avril 2020 était programmé pour la déclaration officielle de la fin de l’épidémie de la Maladie à virus Ébola (MVE) au Nord-kivu en République Démocratique du Congo. Le 24 avril, le dernier cas de Covid-19 dans cette région est sorti guéri. Cette dixième épidémie d’Ebola aura fait au 21 avril, après la résurgence d’un petit foyer dans la ville de Béni, en près de deux ans, 3 461 cas confirmés, 2 279 décès et 1 169 ‘vainqueurs’ (c’est-à-dire malades guéris, ou personnes ayant survécu). À la date du 25 avril, aucun cas de Covid-19 n’est déclaré dans cette région.
Trois ans plus tôt en 2016, la même épidémie d’Ébola avait fait plus de 28 000 cas en Afrique de l’Ouest et près de 11 000 décès en Afrique. Le Covid-19 apparu en Chine le 31 décembre 2020 a fait en trois mois plus d’un million de cas, plus de 70 000 décès et quelques 25 000 guéris. En Afrique, au 23 avril, le bilan du Covid19 est de 16093 cas, 744 décès, et 5052 guéris et a atteint les 54 pays du continent.
Les trois principales leçons apprises de la gestion des deux épidémies de MVE (Maladie à Virus Ébola), notamment en RDC, , la nécessité d’un soutien technico-financier de la communauté internationale, et la place centrale des communautés affectées.
La faiblesse des systèmes de santé :
En Afrique de l’Ouest et en RDC, les systèmes de santé n’empêche pas la survenue de maladies infectieuses émergentes et ré-emergentes. Cependant, leur faiblesse entraine une diffusion et une propagation rapide, mais également une persistance dans la durée de ces épidémies. Dans les deux contextes, les pays qui ont été affecté par ces épidémies ont connu une progression exponentielle des cas, mais également au moins deux ans de lutte pour en finir avec l’épidémie. Le manque de personnel de santé qualifié, le manque de moyens et de ressources humaines des établissements de santé, le manque de couverture maladie pour la majorité de la population et en particulier pour les plus vulnérables, le caractère informel de certaines structures privées et traditionnelles de santé contribuent à cette diffusion rapide et cette persistance de l’épidémie d’Ébola dans ces pays.
Après l’épidémie d’Ébola en Afrique de l’ouest et durant l’épidémie actuelle en RDC, l’ensemble des acteurs a reconnu la nécessité d’agir sur ces différents leviers et recommandé le renforcement des systèmes de santé. Cependant, la dépendance étrangère de ces systèmes de santé, la difficulté d’appliquer la déclaration d’Abuja de 2001, de consacrer 15% des budgets nationaux à la santé publique, le poids des déterminants culturels sociaux (analphabétisme, pauvreté…) retardent le renforcement de ces systèmes de santé.
Ainsi, ces différents pays deviennent vulnérables à toute épidémie dont l’épidémie de Covid-19 qui affecte aujourd’hui l’ensemble des continents. Malgré ses acquis, ses opportunités ( jeunesse de sa population, tradition de gestion des épidémies, personnels de santé aguerris à la lutte contre ce genre de maladies), l’Afrique suscite des « peurs » en raison de l’état de ses systèmes de santé qui ne sont pas capables de faire face à des explosions de cas comme ont connu l’Europe et les Amériques. En outre, en raison de la faiblesse de ces systèmes de santé, certaines mesures de lutte contre le Covid-19 comme le confinement total, le dépistage généralisé ou la distribution de masques à toute la population ne peuvent matériellement se réaliser. Elles doivent être ré-adaptées au contexte social, culturel et économique de ces pays. Les leçons tirées des stratégies quarantaine, de cerclage et de micro-cerclage dans la lutte contre Ébola peuvent servir pour lutter contre le Covid-19.
L’engagement communautaire
La seconde leçon principale apprise de la lutte contre Ébola est la centralité de l’engagement communautaire pour l’arrêt de la chaine de transmission. Il faut souligner que 90 à 95% des activités de la riposte contre Ébola se passent dans la communauté ( seules les activités de laboratoires ne seraient pas liées à la communauté. Néanmoins, il faut d’abord convaincre la personne avant de lui faire un prélèvement) . La communication sur les risques et l’engagement communautaire sont à la base de l’ensemble des activités de la riposte . Tant que la communauté affectée ne s’approprie pas la lutte, le déploiement de milliers d’experts n’arrête pas la chaine de transmission.
Cet engagement communautaire passe par le déploiement de spécialistes, non seulement biomédicaux, mais également en ‘sciences sociales et santé’. Ceux-ci sont en effet capables de comprendre et d’expliquer l’importance des réalités socio-culturelles dans la lutte contre ce type de maladie. Et ils sont également en mesure d’identifier et de mobiliser les leaders influents dans ces communautés pour participer à l’éradication de la maladie. Si leur place dans la lutte contre les épidémies a du mal à être reconnu, leur présence dans les équipes de la riposte est de plus en plus indispensable.
Plus que dans le contexte d’Ébola, l’infodémie mondiale qui caractérise le Covid-19 nous démontre, s’il en était encore besoin, que la lutte contre une telle épidémie passe d’abord par la communication sur les risques avec cinq piliers clés : la crédibilité, la confiance, les valeurs, les bonnes informations techniques et l’empathie.
Responsabiliser les communautés dans les activités de la riposte comme par exemple dans la surveillance à travers la surveillance à base communautaire, leur démontrer que la fin de cette épidémie passe d’abord par leur engagement au respect des mesures de prévention, de surveillance et de prise en charge, comme cela a été le cas contre Ébola en Afrique, permettra aussi d’en finir avec le Covid-19.
Le soutien de la communauté internationale
À la différence de la pandémie du Covid-19 qui a commencé en Chine, deuxième puissance économique du monde, les épidémies d’Ébola affectent des pays au système de santé faibles. Cette faiblesse des systèmes de santé et la présence de nombreuses ONG internationales, de partenaires techniques et financiers contribuent à la médiatisation rapide des problèmes de santé dans ces pays et ainsi à un soutien technique et financier de la communauté internationale. Cependant, la puissance économique de la Chine, la presque inexistence d’ONG internationales, la tradition de fermeture des autorités politiques, prétention à pouvoir résoudre seul l’épidémie sans la contribution étrangère a sans doute contribuer à retarder une meilleure connaissance de la maladie et une meilleure préparation des autres pays face à la gravité de cette maladie.
Au contraire, la lutte contre Ébola dans les pays à faibles systèmes de santé a mobilisé des experts internationaux venus de partout pour soutenir les ministères de la santé. Leur professionnalisme et leur objectivité ont apporté une contribution essentielle à la maitrise de cette épidémie. Par contre, dans la lutte contre le Covid-19, les personnels de santé nationaux sont d’abord au premier rang. Certains ayant bénéficié de transfert de compétences dans la lutte contre Ébola ont rapidement mis en place des stratégies de lutte contre le Covid-19 dans leurs pays. Néanmoins, ils n’ont pas été au premier rang dans la lutte contre Ébola. Les personnels des agences techniques et financiers étaient en réalité ceux en charge de la riposte et redevables sur la fin de l’épidémie de MVE et donc plus engagés pour en finir. Ainsi, malgré certaines compétences acquises par les acteurs locaux, la lutte contre le Covid-19, désormais sous la responsabilité exclusive des autorités nationales pourrait souffrir des mêmes entraves que les autres politiques de santé comme la politisation, la gestion nébuleuse des budgets, le manque de ressources humaines spécialisés, d’équipements ou de médicaments car malgré sa gravité, la réponse contre le Covid-19 n’est pas la seule priorité des pays pauvres.
Une autre caractéristique de la lutte contre Ébola, notamment au Nord-Kivu, est l’existence d’un vaccin en phase d’homologation qui a permis d’éviter les hécatombes comme l’avait connu l’Afrique de l’Ouest dans les premiers mois de l’épidémie d’Ébola en 2014. En fait, lors des phases de préparation de la riposte, plusieurs candidats vaccins contre Ébola ont rassuré les différents acteurs sur l’issue de l’épidémie d’Ébola. Mais contre le Coronavirus, il n’y a pas eu véritablement de phase de préparation. En effet, l’épidémie a été déclarée le 31 décembre 2019 et moins d’un mois plus tard, elle s’était déjà répandue à travers le monde. Non, comme dans le cas d’Ébola auprès des personnes les plus pauvres dans les villages les plus reculés comme au Nord-Kivu, mais cette fois auprès des catégories sociales surtout les plus aisées, voyageant en avions et se déplaçant vers des pays affectés. On remarque que pour l’instant, les populations les plus précaires vivant en zones rurales, donc sans lien direct avec l’international qui ont été souvent victimes d’Ébola, sont actuellement à l’abri de la pandémie de Covid-19.
Leçons apprises
La lutte contre Ébola en Afrique a démontré que la faiblesse des systèmes de santé contribuent à la diffusion rapide des maladies émergentes et ré-émergentes. Il en sera de même pour le Covid-19. Le renforcement du systèmes de santé dans les pays pauvres n’est pas seulement une préoccupation des acteurs de l’aide internationale, mais avec Ébola a montré qu’il constitue un enjeu de sécurité internationale.
Malgré les idées reçues, l’orgueil de certaines autorités nationales, la lutte contre Ébola a démontré la nécessité d’une collaboration entre les acteurs du système de santé local et les partenaires techniques et financiers. La présence de ces derniers dans ces pays contribuent à alerter sur les risques infectieux, mais aussi à contribuer aux différentes phases de la réponse : de la préparation à la réponse. Mais aussi, elle a démontré l’importance du transfert de compétences aux acteurs locaux et nationaux, seul gage de lutte contre ces maladies émergentes.
La communication régulière avec la communauté affectée et son engagement dans les activités de lutte contre les épidémies sont deux conditions sine qua non pour en finir avec les épidémies. Cependant, cette communication et cet engagement communautaire doivent d’abord résulter d’une volonté politique des acteurs de la lutte, alors que ceux-là se focalisent principalement sur la prise en charge biomédicale. Au Nord-kivu, la résurgence des cas dans la ville de Béni est liée à une tardive implication des organisations communautaires et notamment des cellules d’animation culturelle (CAC) installées au niveau des quartiers dans les activités de la riposte.
Covid-19, plus qu’Ébola a démontré la nécessité de se préparer au pire, de se préparer contre l’inconnu car les pertes humaines et les conséquences économiques de cette épidémie nous rappellent l’étroitesse des liens entre la santé et l’économie. Sans santé, point de travail[1]
Les épidémies d’ébola ont démontré que la solidarité internationale ne contribue pas seulement à arrêter une épidémie dans les pays pauvres, mais également à prendre conscience et à apprendre sur un danger qui peut devenir planétaire.
À la différence d’Ébola, la pandémie de Covid-19 a démocratisé le risque face aux épidémies. Elles n’affectent pas seulement les plus pauvres dans les pays les plus pauvres, mais elles peuvent également affecter tous les individus, surtout les plus riches dans les pays les plus riches. Elles leur rappellent que notre santé dépend d’abord de la santé des autres et notamment des plus faibles. Sur ce point, l’épidémie d’Ébola a démontré cette démocratisation du risque et a encouragé les différents pays à s’engager vers une couverture santé universelle.
NB : IRESSEF est directement impliqué dans la gestion de ces deux épidémies au Sénégal et en Afrique. Depuis 2014, il a envoyé des experts en Guinée pour contribuer à la recherche sur le vaccin. En même temps, il a effectué des essais cliniques au Sénégal sur Ébola qui ont conduit à l’homologation du vaccin contre Ébola. En RDC, certains membres du personnel de l’IRESSEF sont allées partager leurs expérience dans la lutte contre Ébola. Avec la capitalisation de toutes ses expériences, l’IRESSEF a très tôt été impliqué dans la lutte contre le COVID-19. Dès le début de cette épidémie en janvier, bien avant les premiers cas au Sénégal, les experts de l’IRESSEF ont été sollicités par l’OMS pour réfléchir sur les stratégies mondiales de lutte contre le Covid-19. Aujourd’hui, il est directement impliqué dans la réponse contre le Covid-19 au Sénégal aussi bien au niveau stratégique qu’au niveau opérationnel. Au mois de mai 2020, l’IRESSEF a reçu un financement de OSIWA (Open Society for West Africa) pour le réseau WATER (West African Task force for the Control of Emerging and Re-Emerging Infectious diseases). L’objectif de WATER et d’aider à l’harmonisation des stratégies de lutte contre le Covid-19 en Afrique de l’ouest
[1] Cependant, nous avons constaté aux Etats-Unis (parfois pour des raisons politiques) et dans certains pays en Afrique pour des raisons de survie, que la santé dépend des conditions économiques et qu’il faut un minimum de ressources pour vivre avant de se soucier de sa santé.
Auteur : Elhadji Mbaye, PhD, Responsable Unité sciences sociales et santé, IRESSEF
iLEAD (Innovation in Laboratory Engineered Accelerated Diagnostics) est un programme de recherche qui offre une plateforme pour faciliter et accélérer la mise en oeuvre des innovations qui ont un potentiel d’améliorer la chaine de valeur du laboratoire à travers cinq domaines d’intérêt : accès patient, spécimen, transport des échantillons, test de l’échantillon (laboratoire centralisé ou système POC) et connectivité (voir schéma)
Le Réseau Africain de Recherche en Santé – Institut de Recherche en Santé, de Surveillance Epidémiologique et de Formation (RARS – IRESSEF), en collaboration avec le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI), le Ministère de la Santé et de l’Action Sociale (MSAS) et l’Académie Nationale des Sciences et Techniques du Sénégal (ANSTS) offrent cinq (5) Bourses aux jeunes innovateurs, à travers le programme iLEAD financé par la Fondation Bill & Mélinda Gates. Ces bourses ont pour but d’appuyer et de faciliter le développement, l’avancement et/ou la complétude des projets d’innovation dans la chaine de valeur du laboratoire chez les jeunes (étudiants, chercheurs, etc.).
La bourse, à hauteur de 10.000 $ US, permettra de couvrir les frais liés à la recherche (matériel, produits, réactifs et consommables, frais de voyage, bourse de subsistance).
NB : Le salaire n’est pas pris en charge par cette subvention et la bourse de subsistance ne doit pas dépasser 15%.
Tout est parti d’une expérience d’environ 20 ans de l’activité de l’hydroxychloroquine sur les virus. Avec l’épidémie du COVID-19 en chine et avec les essais in vivo de l’activité de cette molécule sur le COVID-19, le Professeur Didier Raoult a décidé de faire un essai pragmatique sur des patients naïfs de tout traitement. Il s’agit de 24 patients naïfs de tout traitement enrôlés puis traités en raison de 600mg par jour pendant 6 jours ce qui a donné une baisse spectaculaire de la charge virale. Puis associé à l’azithromycine qui est un antibactérien qui a des effets antiviraux ce qui découle est surprenant une élimination du virus chez ces patients et une guérison.
Ce qui a suscité beaucoup d’interrogation du monde scientifique. Aujourd’hui l’histoire lui donne raison puisque le gouvernement français a autorisé la dispensation de la chloroquine dans la prise en charge du COVID-19.
A noter que le Professeur Didier Raoult a aussi visité l’IRESSEF le 26 Août 2019, une occasion pour lui de nouer une collaboration avec les chercheurs de cet institut dirigé par l’éminent chercheur Sénégalais le professeur Souleymane Mboup co-découvreur du VIH-2 en 1985.
L’Institut de Recherche (Iressef) du Professeur Souleymane Mboup possède l’appareil Quantstudio qui a une capacité de 12000 tests (d’où son nom 12K flex) qui fait partie des systèmes de PCR en temps réel préconisé par thermoFisher pour le protocole du CDC pour leur kit de diagnostic du COVID-19.
La Fondation Bill et Melinda Gates a annoncé qu’elle engageait immédiatement 100 millions de dollars pour la réponse mondiale à l’épidémie de coronavirus (2019-nCov) de 2019. Sur ce montant, 20 millions de dollars ont été alloués pour renforcer la protection des populations à risque en Afrique. Cela porte à 25 millions de dollars l’engagement total de la fondation envers l’Afrique pour l’épidémie de 2019-nCov.
Ces fonds sont mis à disposition pour renforcer la capacité des États membres de l’Union africaine à améliorer la surveillance, la détection rapide et le confinement rapide de tous les cas, ainsi qu’à isoler et traiter les cas en toute sécurité. Tout cela sera soutenu par le renforcement des capacités des instituts nationaux de santé publique, des centres d’opérations d’urgence et des réseaux régionaux du continent. Ces efforts critiques seront soutenus par le biais du Réseau africain d’épidémiologie de terrain (AFENET) en étroite collaboration avec les Centres africains de prévention et de contrôle des maladies (CDC Afrique) et le Bureau régional de l’OMS pour la Région africaine.
Ces nouvelles ressources viendront compléter le travail du Groupe de travail sur l’Afrique pour le nouveau coronavirus 2019 (AFCOR) et contribueront à la stratégie du CDC africain de détection rapide et de confinement rapide. Les fonds engagés par la fondation augmenteront ce que les gouvernements africains font déjà pour préparer et répondre à 2019-nCov. Le continent bénéficiera énormément de ce soutien.
L’académie nationale des sciences et techniques du Sénégal (ANSTS) a tenue sa première ‘’séance académique’’ de l’année, à la salle de conférence de l’Institut de recherche en santé, de surveillance épidémiologique et de formation. « La problématique et l’état de soins en cardiologie » ont été abordés par l’Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal (Ansts). Les conférenciers ont ainsi montré les différents niveaux pour relever les défis de la cardiologie au Sénégal. Le professeur chef de service en cardiologie de l’hôpital Aristide le Dantec, Serigne Abdou Ba, dira ainsi : « Le Sénégal, comme beaucoup d’autre pays, est confronté à des maladies cardiovasculaires.
La plupart de nos malades doivent être opérés, par contre ils n’ont pas les moyens et cela pose un problème de prise en charge. Il y a aussi l’hypertension artérielle qui constitue un fléau, parce que 29,8% de la population adulte est hyper-tendue. Cela entraîne des accidents vasculaires cérébraux, et ça se complique avec l’insuffisance cardiaque et l’insuffisance rénale avec au bout la dialyse », a fait savoir le panéliste.
Et de poursuivre : « la tendance, c’est la prévention. Parce que plus on vieillit, plus on est confronté à ces maladies et le socle de cette prise en charge reste la prévention, lutter contre le diabète, baisser la tension artérielle, baisser la consommation du sucre, du sel et du gras et lutter contre le stress».
Dans la même perspective, le professeur Mohamed Ndiaye de la Faculté de médecine, de pharmacie et d’odontologie de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar dira : « on s’est concentré dans les moyens de traitement de l’opération, cette offre a évolué dans les années 80 et dans les années 90 pour établir un programme de chirurgie cardiaque. Pour le moment, il y a un centre de cardiologie de haut niveau où il y a la possibilité d’opérer au Sénégal ».
Dans le même sillage, Pr Ndiaye a indexer les soins coûteux : « ces actes coûteux sont dus à des matériels coûteux au niveau international ». Les panélistes ont par ailleurs révélé le manque de cardiologues au Sénégal. Ils ont aussi discuté de plusieurs défis, défis d’accès aux soins entre autres, comme sur les défis qui obstruent le domaine de la cardiologie. Les scientifiques dont le professeur Souleymane ont aussi rassuré sur la question du coronavirus : « nous allons continuer de travailler dans ce cas pour apporter des recherches solides »
L’Institut de Recherche en Santé de Surveillance épidémiologique et de Formation (IRESSEF), en collaboration avec le groupe ThermoFisher Scientific a organisé une formation sur les techniques de séquençage à haut débit ou NGS (Next Generation Sequencing) et particulièrement sur la technologie « Ion GeneStudio S5 ». Cette formation s’est déroulée du lundi 19 au mercredi 21 Août 2019 et a regroupé des chercheurs, des biologistes, des ingénieurs et des techniciens de laboratoires afin de renforcer leurs capacités pour une meilleure utilisation de ces technologies dans les domaines de la Recherche et du Diagnostic.
Les objectifs de cette formation étaient de permettre aux participants de comprendre les principes fondamentaux de la technologie « Ion Torrent » et de maitriser les fonctionnalités de la plateforme « Ion Chef » et « Ion GeneStudio S5 ».
Le séquençage NGS est une méthodologie à haut débit qui permet le séquençage rapide d’ADN ou d’ARN. Le NGS est un moteur de découverte et permet l’avenir de la médecine personnalisée. Il soutient une large gamme d’applications notamment : Identification Humaine ; Sécurité Alimentaire ; Profilage de l’Expression Génique, Recherche sur les Cancers, les Maladies Infectieuses, la Génétique Humaine (Maladies Héréditaires, Comptage des Chromosomes, Typage HLA), le Microbiome, la Santé de la Reproduction (détection d’aneuploïdie, maladies congénitales), etc.
Des médecins chargés de la prise en charge du VIH, des responsables de laboratoires, des assistants sociaux ainsi que des gestionnaires ont pris part jeudi 18 Juillet à IRESSEF sise Diamniadio (département de Rufisque) au lancement du code d’identification unique des patients qui vont faire le dépistage du VIH au Sénégal.
« C’est un système qui nous permet d’identifier une personne positive une seule fois. Vous savez, avant l’arrivée de ce système, une personne déclarée positive au VIH pouvait se faire dépister plusieurs fois dans des sites de dépistage différents’’
Docteur Astou Guèye, coordonnatrice du programme surveillance sentinelle à l’Institut de recherche en santé, de surveillance épidémiologique et de formation (IRESSEF)
Dr Gueye s’exprimait en marge de la cérémonie de lancement du code d’identification unique des patients qui vont faire le dépistage du VIH au Sénégal.
De nombreux experts ont pris part à cette rencontre. » Au Sénégal, les patients reçus au laboratoire pour le dépistage du VIH sont identifiés grâce à un code anonyme spécifique à la structure mais ne permet pas d’éviter de réenregistrer ce même patient dans la même structure ou ailleurs’’, a-t-elle expliqué.
Dr Gueye a ajouté : » Pour éviter ces dysfonctionnements, l’IRESSEF sous la conduite de l’équipe de surveillance épidémiologique du professeur Souleymane Mboup a mis en place un système anonyme d’identification unique’’. Selon elle, ce travail a été possible avec la collaboration des ingénieurs du centre de calcul de l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis.
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